Présentation

 

 

L’hypothèse

Les historiens ou les sociologues s’attachent à comprendre comment se forge la mémoire d’une société mais sans jamais s’intéresser, sauf exception, au fonctionnement du cerveau. A l’inverse, les travaux de la plupart des neuro-scientifiques sont plus centrés sur les dynamiques cérébrales de la mémoire que sur la construction sociale d’une mémoire collective. Nous faisons l’hypothèse qu’il n’est pas possible de comprendre comment fonctionne la mémoire sans prendre en compte tous ses aspects dans une approche transdisciplinaire : en un mot faire travailler ensemble les sciences humaines et sociales, les sciences du vivant et celles de l’ingénierie.

Deux événements ont été privilégiés pour mettre en oeuvre cette hypothèse : Seconde Guerre mondiale et 11 septembre 2001.

 

Méthodologie

Trois axes composent le programme :

  • Médias et témoignages : Il s’agit de repérer et étudier les grands récits nationaux sur ces deux événements, avec une place essentielle tenue par les journaux télévisés, pour les confronter avec les paroles des témoins et leur évolution ainsi que la réaction du grand public ;
  • Comportements des visiteurs de mémoriaux : Il s’agit d’étudier les comportements des publics de mémoriaux. Le défi majeur est de se focaliser sur le récepteur plus que sur l’émetteur, sur le visiteur plus que sur le concepteur, sur l’auditeur plus que sur l’auteur. Par son approche transdisciplinaire, internationale et transprofessionnelle, le projet n’a pas d’équivalent et s’articule sur un programme franco-américain « Politics of Memory in Global Context » en collaboration avec l’université américaine de Columbia.
  • Dynamiques de la mémoire cérébrale : Une plateforme technologique collaborative appelée LinkBrain a été créée pour permettre l’analyse d’un grand nombre de métadonnées par les scientifiques.

 

La somme

Ce sont 2,7 millions d’euros pour cette plateforme (1,7 million pour l’investissement et 1 million pour le fonctionnement).